MUCOVAX : la vaccination en spray nasal contre le virus SARS-COV-2
Projet du Professeur MARQUETTE
Service de Pneumologie, Oncologie Thoracique, Allergologie et Soins Intensifs Respiratoires
CONTEXTE : Les vaccins injectables protègent des formes graves de la COVID (celles nécessitant des soins intensifs). En revanche, ces vaccins n’empêchent pas le portage du virus, et donc le maintien des chaînes de transmission interhumaines et la pérennisation de la pandémie. Ceci explique que les pays à haut taux de vaccination (ex : Israël et France) recommandent de ne pas se reposer uniquement sur la protection vaccinale pour faire face à la pandémie, mais de maintenir les gestes barrières (port du masque en intérieur). Les travaux que notre équipe mène depuis deux ans sur l’épithélium respiratoire dans le cadre du consortium international Human Cell Atlas (Lung Biological Network), ont permis de montrer que la cellule épithéliale ciliée est la cible élective du SARS-CoV-2 ; c’est dans le naso-pharynx qu’elle est la plus densément représentée.
LE PROJET : Dans d’autres infections virales, dont la transmission passe par la muqueuse digestive (ex : polio et rota virus), il a été montré que :
› la vaccination systémique (injection sous cutanée ou intra-musculaire) entraîne une immunité systémique qui confère une protection vis-à-vis des formes graves mais n’empêche pas le portage du virus au niveau de la muqueuse digestive. Les chaînes de transmission interhumaines sont donc maintenues.
› la vaccination muqueuse (vaccin oral) entraîne une immunité muqueuse empêchant le portage du virus au niveau de la muqueuse digestive et stoppant donc les épidémies (en plus d’éviter les formes graves).
Si le vaccin contre la grippe est disponible en spray nasal dans certains pays, il n’y a pas à ce jour de vaccin contre le virus SARS-CoV-2 disponible par voie muqueuse (spray nasal).
Ce spray permettrait d’explorer la réponse immune de la muqueuse respiratoire (naso-pharynx) après exposition potentielle à un vaccin administré par voie nasale. Pour contourner cet obstacle, nous avons étudié la réponse immune post-vaccinale de la muqueuse respiratoire (naso-pharynx) vis-à-vis du virus SARS-CoV-2 et l’avons comparée à la réponse systémique dans deux groupes :
1. groupe 1 : ceux qui n’ont jamais eu la COVID et qui ont reçu deux doses vaccinales
2. groupe 2 : ceux qui ont eu la COVID et qui ont reçu une dose vaccinale
Dans le groupe 2, le fait d’avoir eu la COVID veut dire que la 1ère présentation de l’agent infectieux s’est faite par voie muqueuse, « simulant » ainsi une vaccination par voie muqueuse.
Nos résultats préliminaires montrent que les deux groupes développent bien une immunité systémique qui protège contre les formes graves. Cependant, seuls ceux chez qui la première présentation de l’agent infectieux s’est faite par voie muqueuse (groupe 1) développent des immunoglobulines A sécrétoires au niveau du nasopharynx. Ces immunoglobulines ont un très fort pouvoir neutralisant vis-à-vis de tous les variants responsables de COVID connus à ce jour. Ceci représente un argument très fort pour le développement de schémas vaccinaux faisant appel à la vaccination administrée par spray nasal.
OBJECTIFS : Appliquer les outils que nous utilisons pour l’exploration de l’immunité muqueuse respiratoire pour le développement des futures formes vaccinales contre le virus SARSCoV-2.
BÉNÉFICIAIRES : Toute personne devant faire l’objet d’une vaccination ou d’un rappel de vaccination vis-à-vis du virus SARS-CoV-2.
INNOVATION : La prévention des formes graves de la COVID est acquise grâce aux vaccins actuellement disponibles. La priorité est maintenant de bloquer les chaînes de transmission interhumaines et la pérennisation des épidémies. Ceci passera par le développement d’une immunité muqueuse capable de neutraliser le virus SARS-CoV-2 et ses différents variants. Notre projet est en première ligne pour le monitorage des vaccins par voie muqueuse (spray nasal).
CALENDRIER PRÉVISIONNEL : Projet déjà débuté, sera poursuivi sur les 12 prochains mois.
BUDGET RECHERCHÉ : 400 000 euros
Service de Pneumologie, Oncologie Thoracique, Allergologie et Soins Intensifs Respiratoires
CONTEXTE : Les vaccins injectables protègent des formes graves de la COVID (celles nécessitant des soins intensifs). En revanche, ces vaccins n’empêchent pas le portage du virus, et donc le maintien des chaînes de transmission interhumaines et la pérennisation de la pandémie. Ceci explique que les pays à haut taux de vaccination (ex : Israël et France) recommandent de ne pas se reposer uniquement sur la protection vaccinale pour faire face à la pandémie, mais de maintenir les gestes barrières (port du masque en intérieur). Les travaux que notre équipe mène depuis deux ans sur l’épithélium respiratoire dans le cadre du consortium international Human Cell Atlas (Lung Biological Network), ont permis de montrer que la cellule épithéliale ciliée est la cible élective du SARS-CoV-2 ; c’est dans le naso-pharynx qu’elle est la plus densément représentée.
LE PROJET : Dans d’autres infections virales, dont la transmission passe par la muqueuse digestive (ex : polio et rota virus), il a été montré que :
› la vaccination systémique (injection sous cutanée ou intra-musculaire) entraîne une immunité systémique qui confère une protection vis-à-vis des formes graves mais n’empêche pas le portage du virus au niveau de la muqueuse digestive. Les chaînes de transmission interhumaines sont donc maintenues.
› la vaccination muqueuse (vaccin oral) entraîne une immunité muqueuse empêchant le portage du virus au niveau de la muqueuse digestive et stoppant donc les épidémies (en plus d’éviter les formes graves).
Si le vaccin contre la grippe est disponible en spray nasal dans certains pays, il n’y a pas à ce jour de vaccin contre le virus SARS-CoV-2 disponible par voie muqueuse (spray nasal).
Ce spray permettrait d’explorer la réponse immune de la muqueuse respiratoire (naso-pharynx) après exposition potentielle à un vaccin administré par voie nasale. Pour contourner cet obstacle, nous avons étudié la réponse immune post-vaccinale de la muqueuse respiratoire (naso-pharynx) vis-à-vis du virus SARS-CoV-2 et l’avons comparée à la réponse systémique dans deux groupes :
1. groupe 1 : ceux qui n’ont jamais eu la COVID et qui ont reçu deux doses vaccinales
2. groupe 2 : ceux qui ont eu la COVID et qui ont reçu une dose vaccinale
Dans le groupe 2, le fait d’avoir eu la COVID veut dire que la 1ère présentation de l’agent infectieux s’est faite par voie muqueuse, « simulant » ainsi une vaccination par voie muqueuse.
Nos résultats préliminaires montrent que les deux groupes développent bien une immunité systémique qui protège contre les formes graves. Cependant, seuls ceux chez qui la première présentation de l’agent infectieux s’est faite par voie muqueuse (groupe 1) développent des immunoglobulines A sécrétoires au niveau du nasopharynx. Ces immunoglobulines ont un très fort pouvoir neutralisant vis-à-vis de tous les variants responsables de COVID connus à ce jour. Ceci représente un argument très fort pour le développement de schémas vaccinaux faisant appel à la vaccination administrée par spray nasal.
OBJECTIFS : Appliquer les outils que nous utilisons pour l’exploration de l’immunité muqueuse respiratoire pour le développement des futures formes vaccinales contre le virus SARSCoV-2.
BÉNÉFICIAIRES : Toute personne devant faire l’objet d’une vaccination ou d’un rappel de vaccination vis-à-vis du virus SARS-CoV-2.
INNOVATION : La prévention des formes graves de la COVID est acquise grâce aux vaccins actuellement disponibles. La priorité est maintenant de bloquer les chaînes de transmission interhumaines et la pérennisation des épidémies. Ceci passera par le développement d’une immunité muqueuse capable de neutraliser le virus SARS-CoV-2 et ses différents variants. Notre projet est en première ligne pour le monitorage des vaccins par voie muqueuse (spray nasal).
CALENDRIER PRÉVISIONNEL : Projet déjà débuté, sera poursuivi sur les 12 prochains mois.
BUDGET RECHERCHÉ : 400 000 euros